Informations légales sur étiquettes à code-barres : ce que vous devez savoir

Les étiquettes à code-barres sont devenues un élément incontournable dans le monde du commerce et de l’industrie. Elles permettent d’identifier rapidement et de manière fiable les produits, d’en assurer la traçabilité et de faciliter les transactions commerciales. Mais savez-vous quelles sont les informations légales obligatoires à faire figurer sur ces étiquettes ? Cet article vous propose de faire le point sur les règles juridiques encadrant l’utilisation des codes-barres et les mentions obligatoires qui doivent y être apposées.

Le cadre légal des codes-barres

Les codes-barres sont régis par différentes normes internationales, notamment celles édictées par l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) et l’Association européenne pour la numérotation des articles (EAN). Ces normes ont pour objectif d’assurer l’interopérabilité des systèmes d’identification des produits et de garantir la fiabilité des informations contenues dans les codes-barres.

Au niveau national, chaque pays peut également adopter sa propre réglementation concernant les étiquettes à code-barres. Par exemple, en France, c’est la loi informatique et libertés, modifiée par la loi du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles, qui encadre notamment les traitements automatisés d’informations nominatives liés aux codes-barres.

Mentions obligatoires sur les étiquettes à code-barres

Les informations contenues dans un code-barres doivent respecter certaines règles définies par les normes internationales et la législation nationale. Voici les principales mentions obligatoires à faire figurer sur une étiquette à code-barres :

  1. Le numéro d’identification du produit (GTIN) : il s’agit d’un numéro unique attribué à chaque produit et qui permet de l’identifier de manière univoque. Ce numéro est composé de plusieurs parties, dont le préfixe de l’organisme national d’attribution des codes (par exemple, EAN pour l’Europe), le numéro du fabricant, le numéro de l’article et une clé de contrôle.
  2. La désignation commerciale du produit : cette mention doit reprendre le nom sous lequel le produit est commercialisé et doit être facilement compréhensible par le consommateur. Elle peut être complétée par des informations supplémentaires concernant la marque, la variété ou la qualité du produit.
  3. La quantité nette : elle doit être exprimée en unités de mesure appropriées (par exemple, en grammes pour les produits solides) et doit figurer de manière claire et visible sur l’étiquette.
  4. Date limite de consommation ou date d’utilisation optimale : ces indications sont obligatoires pour tous les produits alimentaires périssables. Elles doivent être exprimées en termes clairs tels que « à consommer jusqu’au » ou « à utiliser de préférence avant ».

En fonction du type de produit concerné, d’autres mentions peuvent être requises, telles que la liste des ingrédients, les conditions de conservation, les avertissements relatifs à la santé ou à l’environnement, ou encore les informations sur la provenance du produit.

Le respect du droit à l’information du consommateur

Au-delà des mentions obligatoires spécifiques aux codes-barres, il est important de rappeler que les étiquettes doivent également respecter le droit à l’information du consommateur. Ce principe est consacré par le droit national et européen et impose aux fabricants et aux distributeurs de fournir des informations claires, précises et non trompeuses sur les produits qu’ils commercialisent.

Cela signifie notamment que les étiquettes doivent être rédigées dans une langue comprise par les consommateurs (généralement la langue officielle du pays où le produit est vendu) et doivent présenter les informations de manière visible, lisible et indélébile. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions administratives voire pénales pour les professionnels concernés.

Les sanctions en cas de non-conformité

Le non-respect des règles relatives aux étiquettes à code-barres expose les fabricants et distributeurs à différentes sanctions. En fonction de la gravité des manquements constatés, ces sanctions peuvent aller d’un simple avertissement à une amende administrative voire pénale. Dans certains cas, le retrait ou le rappel des produits concernés peut également être ordonné par les autorités compétentes.

Il est donc essentiel pour les professionnels de se conformer aux exigences légales en matière d’étiquetage des produits, afin de garantir la sécurité et l’information des consommateurs et d’éviter les risques juridiques et financiers liés au non-respect de ces obligations.

Les bonnes pratiques à adopter

Pour assurer la conformité de vos étiquettes à code-barres, voici quelques conseils à suivre :

  • Vérifiez régulièrement les évolutions législatives et réglementaires concernant l’étiquetage des produits dans votre secteur d’activité.
  • Consultez les normes internationales et nationales applicables aux codes-barres pour vous assurer que votre système d’identification répond aux exigences techniques requises.
  • Faites appel à un expert (avocat, consultant en réglementation) pour valider la conformité de vos étiquettes ou pour vous accompagner dans la mise en place d’un plan d’action correctif en cas de manquements constatés.
  • Sensibilisez vos collaborateurs aux enjeux liés au respect des règles d’étiquetage et formez-les aux bonnes pratiques à adopter.

En prenant ces précautions, vous pourrez garantir la conformité de vos étiquettes à code-barres avec les exigences légales en vigueur, tout en assurant une information claire et transparente pour le consommateur.

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