La sécurité routière est un enjeu majeur pour réduire le nombre d’accidents et de décès sur les routes. L’alcool au volant est l’une des principales causes d’accidents mortels. Pour lutter contre ce fléau, l’éthylotest électronique s’impose comme un outil indispensable pour les automobilistes. Dans cet article, nous allons aborder le fonctionnement de cet appareil, la législation en vigueur et les sanctions encourues en cas de non-respect des règles.
Le fonctionnement de l’éthylotest électronique
L’éthylotest électronique est un dispositif permettant de mesurer avec précision le taux d’alcoolémie dans l’air expiré par une personne. Il est constitué d’un détecteur électrochimique sensible à l’alcool et d’un système électronique de traitement du signal. Lorsque l’utilisateur souffle dans l’appareil, l’alcool présent dans son haleine réagit avec le détecteur, produisant un courant électrique proportionnel à la concentration d’alcool. Ce courant est ensuite converti en signal numérique et affiché sous forme de taux d’alcoolémie (g/l ou mg/l) sur un écran.
Les éthylotests électroniques sont généralement plus fiables que les éthylotests chimiques à usage unique, car ils peuvent être étalonnés régulièrement pour assurer une mesure précise. De plus, ils permettent de réaliser plusieurs tests successifs sans avoir besoin de changer de cartouche ou de réactif.
La législation autour de l’éthylotest électronique
En France, la législation concernant l’utilisation des éthylotests électroniques est assez stricte. Depuis 2012, chaque véhicule terrestre à moteur (à l’exception des cyclomoteurs) doit être équipé d’un éthylotest non usagé et immédiatement disponible. Cette obligation concerne aussi bien les véhicules particuliers que les véhicules professionnels (taxis, transports en commun, etc.). Cependant, cette règle n’est pas toujours appliquée et les sanctions prévues initialement (amende de 11 euros) ont été suspendues en 2013.
Néanmoins, les forces de l’ordre sont habilitées à contrôler le taux d’alcoolémie des conducteurs en cas de suspicion d’alcoolisation ou lors de contrôles routiers systématiques. Le seuil légal d’alcoolémie est fixé à 0,5 g/l pour les conducteurs expérimentés et à 0,2 g/l pour les jeunes conducteurs titulaires du permis depuis moins de trois ans. Tout dépassement de ces seuils constitue une infraction au code de la route et entraîne des sanctions.
Les sanctions encourues en cas d’infraction
Le non-respect des règles relatives à la conduite sous l’emprise de l’alcool est sévèrement sanctionné par la législation française. Les sanctions varient en fonction du taux d’alcoolémie constaté :
- entre 0,5 et 0,8 g/l : amende forfaitaire de 135 euros, retrait de 6 points sur le permis de conduire et possibilité de suspension du permis jusqu’à trois ans.
- au-delà de 0,8 g/l : délit passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros, retrait de 6 points sur le permis, suspension ou annulation du permis avec interdiction de le repasser pendant trois ans au maximum, peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans et obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
En cas d’accident mortel causé par un conducteur ayant un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée, les sanctions peuvent être encore plus lourdes, avec une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans et une amende maximale de 100 000 euros.
Il convient donc de prendre très au sérieux les risques liés à la conduite sous l’emprise de l’alcool et se munir d’un éthylotest électronique pour s’assurer que son taux d’alcoolémie est bien conforme à la législation.
Résumé
L’éthylotest électronique est un dispositif essentiel pour lutter contre les dangers liés à l’alcool au volant. La législation française impose la présence d’un éthylotest dans chaque véhicule et fixe des seuils d’alcoolémie légaux stricts. Les sanctions encourues en cas de non-respect de ces règles sont sévères, allant de l’amende à la suspension du permis voire à l’emprisonnement. Il est donc crucial pour les conducteurs de se conformer à la législation et d’utiliser un éthylotest électronique pour s’assurer de leur aptitude à prendre le volant.
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